Le mardi 5 novembre, à l’auditorium Chemin Bideak de Saint-Palais, la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) des 3 Provinces a organisé une réunion publique qui a réuni 80 participants, parmi lesquels des élus, des usagers, des professionnels de santé et des directeurs de structures.
Le président de l’association, Arnaud Etchepareborde, a rappelé la genèse de la CPTS, mettant en lumière son rôle central dans l’amélioration de l’accès aux soins sur le territoire. La CPTS a vu le jour en mars 2024, après plusieurs années de réflexion collective. Dans un premier temps, il s’agissait d’informer les professionnels de santé sur la CPTS : son utilité, son fonctionnement, et sa contribution au système de santé. Ensuite, un territoire a été défini et une association a été constituée, avec notamment la mise en place d’un conseil d’administration.
Jenofa Lamarque, coordinatrice de la CPTS, a ensuite présenté l’analyse territoriale qui a permis de définir le projet de santé.
Points essentiels du diagnostic territorial :
- Périmètre du territoire : 124 communes réparties sur les cantons d’Amikuze, Oztibarre, Iholdy, Garazi Baigorri, Mauléon Tardets et Sauveterre-de-Béarn. Ce territoire est partagé entre la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) et la Communauté de Communes Béarn des Gaves, et dépend de deux Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) : Navarre-Côte Basque et Béarn-Soule.
- Caractéristiques démographiques : Un territoire rural marqué par un vieillissement de la population, avec un taux de natalité inférieur au taux de mortalité. Les jeunes adultes et les familles s’installent principalement autour des bourgs ruraux, tandis que certains villages se vident progressivement.
- Système de santé : Le diagnostic a révélé un système de santé fragile, avec une demande croissante liée au vieillissement de la population et à un taux élevé d’affections de longue durée (ALD) par rapport au département et à la région. L’offre de soins, déjà sous tension (notamment pour les médecins généralistes et les infirmiers libéraux), risque de se fragiliser davantage en raison des départs à la retraite prévus dans les années à venir.
- Prévention insuffisante : Le taux de participation au dépistage des cancers est faible. Par exemple, seulement 55 % des femmes du territoire participent au dépistage du cancer du sein, contre 63 % à l’échelle départementale.
Pour compléter ce diagnostic, un questionnaire a été proposé aux professionnels de santé et aux usagers afin de mieux comprendre leurs besoins et leurs problématiques. Les professionnels ont surtout exprimé un besoin de meilleure communication entre la ville et l’hôpital, tandis que la population a souligné les difficultés d’accès aux soins, en particulier pour trouver un médecin traitant.
Projets à venir :
À partir de ce diagnostic, plusieurs projets prioritaires ont été définis :
- Améliorer l’accès aux soins, notamment à un médecin traitant.
- Renforcer la communication et les liens entre la ville et l’hôpital.
- Développer des parcours de soins spécifiques, par exemple en oncologie, en soins palliatifs et pour l’insuffisance cardiaque.
- Promouvoir et encourager la prévention et les dépistages.
- La soirée s’est clôturée par des échanges enrichissants entre usagers, élus et professionnels de santé présents.